J’ai été victime d’une infraction: conséquences et réactions

Une victime est une personne majeure ou mineure, ayant subi une infraction individuelle ou collective, portant atteinte à sa propre personne ou à ses biens. Le préjudice que la victime subit peut survenir de manière unique (lors d’un seul événement) ou répétée (lors de la réitération de violences sur une longue période).

Être victime d’infraction peut avoir un certain nombre de conséquences telles que de lourdes séquelles physiques, psychologiques, des répercussions financières, des perturbations dans la vie professionnelle, sociale, mais également familiale.

Par ailleurs, l’intensité et les manifestations du bouleversement psychologique peuvent varier d’une personne à une autre et être influencés par de nombreux facteurs tels que les circonstances de l’infraction, la relation avec le ou les auteurs de l’infraction, la situation sociale et les fragilités antérieures de la victime. Dans certaines situations, les victimes arrivent seules à surmonter leurs détresses psychologiques, tandis que dans d’autres situations, le soutien professionnel est une ressource nécessaire. Au sein des associations d’aide aux victimes France Victimes, vous trouverez l’écoute et l’aide adaptées à vos besoins.

Si vous êtes dans une situation d’urgence ou que vous voulez signaler une infraction, n’hésitez pas à contacter la police en composant le 17.

Traumatisme

Qu’est-ce qu’un traumatisme psychique ? Le traumatisme psychique est caractérisé par une « blessure psychique invisible » due à la confrontation soudaine et brutale d’un événement menaçant la vie d’une personne (ou celle d’autrui) ou d’une atteinte grave à son intégrité physique et/ou psychique et/ou sexuelle. Cet événement (potentiellement) traumatique arrive de manière imprévisible, incontrôlable et inattendue. Ces expériences traumatisantes peuvent par exemple survenir à la suite à d’agressions physiques, de violences sexuelles, de violences conjugales, d’accidents de la circulation, d’attentats, d’inceste, de maltraitances intrafamiliales… Quelles sont les conséquences psychologiques ? Face à l’infraction, certains individus pourront s’adapter et faire face à la situation, voire la surmonter. Pour d’autres, le choc psychique entraînera une horreur extrême, venant envahir leurs pensées, leurs actions, leurs émotions… Les symptômes typiques du psychotrauma comprennent le fait de revivre l’événement traumatique (« comme si cela venait de se produire »), des comportements d’évitement (éviter les situations ou les endroits qui peuvent rappeler de près ou de loin la situation, les personnes, les lieux…), une hyper vigilance, des perturbations au niveau de l’humeur, du sommeil, de la concentration, etc., ainsi que d’autres troubles associés. Quelle est la temporalité du psychotrauma ? Quoi qu’il arrive, ces réactions sont normales, et constituent une adaptation de votre esprit/cerveau à un événement perçu comme anormal, extrêmement stressant et violent. Dans les premiers jours suivant l’infraction, des symptômes peuvent apparaître et s’exprimer durant quelques semaines à 1 mois. Parfois, les symptômes se manifestent plusieurs mois après la confrontation à l’événement. Pendant cette période de latence, aucun symptôme n’est observé. Dans certains cas, ces symptômes peuvent se résorber et ne pas porter davantage de conséquences. À chacune de ces périodes, les difficultés rencontrées peuvent être de fréquence et d’intensité variables. L’avis d’un professionnel formé au psychotrauma est recommandé dès lors que ces difficultés entravent la vie quotidienne. Celui-ci peut vous apporter des conseils précieux et vous orienter vers les dispositifs adaptés à la situation vécue. Dans les 30 jours suivant l’exposition à ce traumatisme, si vous éprouvez toujours ces symptômes, il est important que vous puissiez vous rapprocher d’un professionnel habilité à prendre en charge vos difficultés.

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Conseils pour les victimes d’infractions

L’écoute par un proche Lorsque l’on a été victime, parler de ce que l’on a vécu peut être d’une grande aide, libérateur. Il faut alors se tourner vers une personne bienveillante, disponible pouvant accueillir vos émotions, votre parole, sans chercher à la forcer ou à la remettre en cause. Dans une posture de non-jugement, cette personne de confiance accueillera vos propos et les prendra en compte dans leur globalité, sans minimiser les faits. Franchir le pas pour exprimer votre souffrance peut prendre du temps et cela est totalement légitime. Prenez le temps qu’il vous faudra. C’est avec de la reconnaissance, de la compréhension et de la considération que le travail de reconstruction s’en verra facilité. L’accompagnement par un professionnel Lorsque l’on a été victime, on peut vouloir parler à quelqu’un d’extérieur, autre que son cercle amical ou familial. Vous pouvez vous confier à votre médecin, à la plateforme nationale d’aide aux victimes (116 006/+33 (0)1 80 52 33 76 depuis l’étranger), à d’autres professionnels, comme un avocat, ou encore vous tourner vers les associations d’aide aux victimes du réseau France Victimes. Grâce à une expertise reconnue, une équipe pluridisciplinaire composée de juristes, de psychologues, de travailleurs sociaux sera à vos côtés gratuitement. Les professionnels pourront vous informer sur vos droits, vous soutenir psychologiquement, évaluer les interventions sociales possibles et vous orienter vers d’autres partenaires, selon la nature de vos besoins. La mise à l’abri Lorsque l’infraction se répète quotidiennement et que vous craignez pour votre vie, se mettre à l’abri est impératif. En signalant votre situation, vous pourrez entre autres être orienté vers des structures d’hébergement d’urgence. En cas de blessures physiques, vous pouvez vous rendre dans un hôpital pour y être soigné mais également, pour y recueillir toutes les preuves de la violence subie.

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